L’article portera sur les nationalistes dans la machine politico-administrative italienne, plus précisément sur le Conseil d’État et ses membres qui étaient juridiquement – comme ils le sont encore – non pas seulement des fonctionnaires, mais encore des magistrats. Pour mesurer la nature de l’engagement des nationalistes, il faut analyser leur présence dans les grands corps pendant la dictature du point de vue de la quantité et de la qualité. Donc, il faut se demander quel rapport existe-t-il entre un grand corps de l’État et l’idéologie nationaliste? voire, entre la Nation et le droit (publique ou administratif)? Pour cela, on peut s’intéresser aux nominations des conseillers d’État après 1922, et en particulier aux juges les plus proches du Parti nationaliste, tel un Francesco Salata. Ainsi, combien de nominations entre 1922 et 1943 peuvent être considérées comme regardant des conseillers « nationalistes » ou bien des conseillers « fascistes » ? On peut encore vérifier les changements dans la structure du Conseil d’État, comme la création d’une section spécifique pour les nouveaux départements du Nord-Est (Trente et Trieste), qui signifie une attention vers les nationalistes. Enfin, on peut s’arrêter sur certains avis et/ou arrêts qui concernent les lois antijuives du 1938 ou les autres matières citées plus haut. Par l’étude des fonds d’archive inédits, par l’historiographie, et par des recherches prosopographiques, il sera possible de distinguer leur contribution idéologique à la dictature en examinant leur parcours dans la durée, en particulier au moment des processus de radicalisation interne et externe des régimes.
"Une façon différente d'être fasciste". Les nationalistes dans le Conseil d’État italien durant le régime fasciste
Giovanni Focardi
2020
Abstract
L’article portera sur les nationalistes dans la machine politico-administrative italienne, plus précisément sur le Conseil d’État et ses membres qui étaient juridiquement – comme ils le sont encore – non pas seulement des fonctionnaires, mais encore des magistrats. Pour mesurer la nature de l’engagement des nationalistes, il faut analyser leur présence dans les grands corps pendant la dictature du point de vue de la quantité et de la qualité. Donc, il faut se demander quel rapport existe-t-il entre un grand corps de l’État et l’idéologie nationaliste? voire, entre la Nation et le droit (publique ou administratif)? Pour cela, on peut s’intéresser aux nominations des conseillers d’État après 1922, et en particulier aux juges les plus proches du Parti nationaliste, tel un Francesco Salata. Ainsi, combien de nominations entre 1922 et 1943 peuvent être considérées comme regardant des conseillers « nationalistes » ou bien des conseillers « fascistes » ? On peut encore vérifier les changements dans la structure du Conseil d’État, comme la création d’une section spécifique pour les nouveaux départements du Nord-Est (Trente et Trieste), qui signifie une attention vers les nationalistes. Enfin, on peut s’arrêter sur certains avis et/ou arrêts qui concernent les lois antijuives du 1938 ou les autres matières citées plus haut. Par l’étude des fonds d’archive inédits, par l’historiographie, et par des recherches prosopographiques, il sera possible de distinguer leur contribution idéologique à la dictature en examinant leur parcours dans la durée, en particulier au moment des processus de radicalisation interne et externe des régimes.Pubblicazioni consigliate
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