Prévalence des cristaux de pyrophosphate de calcium et d’urate monosodique dans le liquide synovial de patients avec un diagnostic d’arthropathie établi

Objectif. – L’objectif principal de cette étude était de déterminer la fréquence de la présence de cristaux d’urate monosodique (UMS) et de pyrophosphate de calcium (PPC) dans le liquide synovial (LS) obtenu chez des patients avec antécédent de maladie articulaire diagnostiquée. Méthodes. – Nous avons étudié les résultats d’analyse de LS provenant de 5020 échantillons, parmi lesquels 2370 échantillons avec un diagnostic établi. Les données sur les caractéristiques du LS, l’âge, le sexe, le diagnostic et la durée de la maladie ont été obtenues à partir des archives électroniques des patients. Résultats. – La prévalence des cristaux de PPC dans le LS était de 22,28 % dans l’arthrose, 8,28 % dans la polyarthrite rhumatoïde (PR), 3,82 % dans le rhumatisme psoriasique (RP), 2,79 % dans les autres spondyloarthropathies (SpA), 10 % dans l’arthrite septique (AS), 0,66 % dans la goutte et 9,18 % dans les autres pathologies rhumatismales. La prévalence des cristaux d’UMS dans le LS était de 0,30 % dans la PR, 3,34 % dans le RP, 0,70 % dans les autres SpA, 0,80 % dans le rhumatisme à cristaux de PPCD, 0 % dans l’arthrose, l’arthrite réactionnelle, l’AS, l’arthrite juvénile idiopathique (AJI) et les pathologies diverses. Dans le groupe de patients arthrosiques, nous avons constaté que l’âge et les indices inflammatoires dans le LS étaient plus élevés en cas de présence de cristaux de PPC (p < 0,0001). Dans la PR, nous avons retrouvé un âge plus avancé dans le groupe avec présence de cristaux de PPC (p = 0,001) avec moins de signes inflammatoires (p = 0,022). Conclusion. – Les cristaux peuvent être détectés plus fréquemment que prévu dans les LS d’articulations avec diagnostic a priori bien établi. Cela souligne l’importance de l’analyse du LS dans le diagnostic des comorbidités possibles liées à la présence de cristaux.